Raies, requins & dauphins.

Le dernier jour des vacances on est allé à Petite terre, qui est un micro archipel inhabité (à part un phare et son gardien), réserve naturelle, principalement peuplé d’iguanes et de bernard-l’hermites (les frères de Thierry).
Une heure trente de traversée, mer superbe, tranquille, et surtout 4 dauphins qui font une partie du trajet avec nous, jouant autour du bateau; le capitaine nous dit qu’ils aiment surfer les petites vagues créées par les coques du catamaran!!
Sur place, un lagon corallien protégé des courants (quoique ce jour là valait mieux avoir de bonnes palmes) et un chenal profond de quelques mètres nous tendent les bras; on nous a dit qu’il y avait des requins nourrices et des raies, on se donne comme objectif de voir les 2, quitte à y passer la journée! Au bout d’environ 1 heure de recherches, je tombe sur un requin nourrice qui regagne sa cachette, sous une pierre; il fait environ 2 mètres de long, un peu moins peut être, et j’appelle tout de suite Delphine qui était un peu plus loin, et Charles, un ami de mes parents qui randonnait avec nous (ouais, sans bouteille d’air on appelle ça de la randonnée aquatique, bizarre non?). Ils me rejoignent, et on passe une dizaine de minutes à observer le requin, allongé sur le sable sous son rocher, à 3 petits mètres de fond, pratique pour s’approcher. Au bout d’un moment, ben, il se passe pas grand chose, il est là, tranquille, on les surnomme pas requins dormeurs pour rien ceux là! M’assurant mentalement que c’est  bien un requin inoffensif (il a une toute petite bouche et ne mange que des crabes et des coquillages), je décide donc de le titiller un peu pour le faire sortir de sa cachette! Je lui pince la queue plusieurs fois, il ne réagit pas, et Delphine me dit d’arrêter; je désobéis, et lui saisi toute la partie supérieure de sa queue, et là ça le fait réagir, il sort mollement de sa cachette, et se pose à 2 coups de nageoire de là, sur un bloc de coraux! On s’en approche, on nage un peu autour, et soudain il décide d’aller se balader un peu, surement agacé par ces salopards d’humains qui le dérangent! On l’a suivi pendant 5 bonnes minutes, jusqu’à ce qu’il décide de vraiment s’éloigner de nous, et disparaisse à la vitesse de l’éclair, d’un coup de queue! Belle rencontre, mais ce n’était pas fini!
Dans l’après-midi Delphine a trouvé plusieurs raies pastenagues américaines, dont une vraiment grosse, et elle avait eu la présence d’esprit de prendre un appareil photo étanche; c’est moi qui ait le rêve de devenir photographe animalier, mais sur ce coup là, c’est bien à Delphine que l’on doit ces superbes images!


Soit dit en passant, bel exemple de symbiose entre les raies et les carangues, et comme dirait Nicolas Hulot, l’homme devrait parfois prendre exemple sur la nature, en termes de relations entre les espèces, ainsi qu’avec nous même, on a encore beaucoup à apprendre!