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mercredi 9 juillet 2008

Martin Millar, la chaleur et les vacances

le son du jour:


Dernier jour avant les vacances, j'ai décidé de ne rien faire de la journée... Parlons donc un peu de livres...
J'ai fini The Lonely Werewolf Girl de Martin Millar avant-hier soir, et maintenant ça va être difficile d'attendre Septembre pour la sortie de son prochain bouquin Suzy, Led Zeppelin & Me (qui soit dit en passant est un réédition d'un roman plus ancien dont le tirage est épuisé). Avant celui là, j'avais lu aussi The Good Fairies of New-York, et vraiment j'adore Martin Millar! Je ne suis pas le seul, Neil Gaiman dit de lui "I don't understand why Martin Millar isn't as celebrated as Kurt Vonnegut, as rich as Terry Pratchett, as famous as Douglas Adams", une excellente description qui pointe le réalisme d'écriture de Millar, car comme Vonnegut, ses romans sont ancrés dans un quotidien tangible, presque palpable; les similitudes qui le lient à Pratchett ou à Adams sont le fantastique, la dérision, et la musique... tous les héros de Martin Millar sont fan de Slayer et de rock progressif des 70's!
Le seul reproche que je puisse faire à Millar, c'est qu'il crée des personnages tellement attachants, qu'il refuse de les faire souffrir, encore moins de les faire mourir, et ces romans finissent toujours par tomber dans un schéma trop manichéen, presque à la Walt Disney, ou les méchants sont méchants, et perdent et meurent, et les gentils sont gentils, et ils gagnent et survivent, ils se marrièrent et eurent beaucoup d'enfants... Malheureusement pour les non anglophones, ses romans ne sont pour l'instant pas traduits en français.
À propos de Kurt Vonnegut, je ne saurai que vous conseiller Slaughterhouse 5 (Abattoir 5 en français), un roman que j'ai lu le mois dernier et dans lequel il raconte sa vie de prisonnier de guerre, dans un abattoir en Allemagne, transformé en camp de travail lors de la seconde guerre mondiale, et aussi le bombardement de Dresde auquel il a survécu. C'est trés poignant, trés perturbant, mais aussi trés intéressant et plein d'espoir, tellement son style peut faire passer du rire aux larmes, et que le petit zeste de science fiction qu'il intègre dans son roman fait passer l'amertume du contexte; par exemple, chaque mort, et ils sont nombreux, est ainsi ponctuée d'un "so it goes" ("c'est la vie")... Une autre citation de Vonnegut que j'aime bien, et qui illustre le réalisme et le ton cru de ses propos: "Sa femme s'était suicidée en avalant du Drano, produit destiné à décrasser les éviers. Le corps humain est constitué de substances très voisines de celles qui encrassent les éviers."

Sinon, on décolle ce soir, j'ai hâte! Même si ici la température avoisine les 35°, et qu'en France c'est plutot 17°...

3 commentaires:

El Ultimo Bastardo a dit...

"Un jour, Juderose a révélè à Billy une chose intéressante à propos d'un livre qui n'étais pas de science-fiction. Il lui a dit que tous les fruits de l'expérience humaine étaient contenus dans Les frères Karamazov de Dostoïevski. " Mais de nos jours, ça ne suffit plus.", a-t-il ajouté.

Billy a eu également l'occasion d'entendre Juderose avertir un psychiatre : "J'ai l'impression qu'il va falloir que votre corporation invente une série de mensonges inédits et merveilleux, ou les gens vont simplement renoncer à vivre."

Abattoir 5 ou La Croisade des enfants , Kurt Vonnegut
( pages 92 et 93, Edition Points)

Ça c'est une des phrases qui M'a marqué aussi vu que Mossieur Sauvage a eu l'amabilité de me prêter ce livre fort intéressant et que je recommande aux âmes non sensibles quand même ...

Sinon profite de tes vacances et j'espère que tu ramèneras de bonnes bouteilles que l'on boira ensemble ( t'as vu je suis pas salaud, j'en demande pas que pour moi seul !!!!)

Je t'emprunterai peut-être ton Martin Millar et la suite des Millenium ... sinon j'ai plein de bouquins aussi, je pourrai t'en filer si tu le souhaites ...

allez à dans une heure pour un café ... là je compresse et binkifie durant encore 59 minutes et 13 secondes, 12, 11, 10, 9 ...

MrSauvage a dit...

If you can do no good, at least do no harm.

dans "Slapstick"

El Ultimo Bastardo a dit...

Puis ça va ? bien arrivés ?